Ekrem Yalçindağ
C'est en se bornant à déposer la couleur sur la toile, touche après touche, à la manière des vieux maîtres, qu'Ekrem Yalçindağ (*1964 Gölbaşı, TR) transpose l'inspiration puisée dans les rues d'Istanbul et de Berlin. Les titres de ses toiles renseignent sur le nombre des couleurs utilisées ou sur une source d'inspiration. Son langage pictural le situe à la jonction entre Occident et Orient. Son art se situe dans le droit fil d'une culture marquée par l'Islam, où, la religion ayant très tôt frappé l'image d'interdit, l'ornement est le seul recours. Ces formes ornementales à l'origine prioritairement destinées aux arts décoratifs, Yalçindağ en fait l'unique objet de ses images, qu'il s'agisse de tâches de couleur épousant le motif d'une feuille ou de cercles concentriques. Mais il adhère également à la logique de l‘abstraction occidentale. Pour lui, une surface picturale n'est porteuse de sens que si elle fait apparaître la touche de l'artiste et la texture qui en résulte. Ses tableaux n'en sont pas moins soumis à une composition claire et rigoureuse, qui, en interagissant avec la structure de la surface picturale, produit une impression de mouvement et de scintillement dans l'œil du spectateur. L'artiste combine ainsi des notions de l'op art et du minimal art avec son propre choix conceptuel consistant à faire apparaître la touche du peintre et la texture du médium.
Impressions from the Streets, 2012
Huile sur toile, bois
Ø 150 cm
Impressions from the Streets, 2012
Huile sur toile, bois
Ø 150 cm
320 mal Rot, 2003
Hulie sur toile
55 x 55 cm
© Ekrem Yalcindag; courtesy Galerie Karl Pfefferle, Munich