Des traitements personnalisés et de meilleurs taux de survie grâce au test de diagnostic du cancer du sein : Laura Johanna van ’t Veer finaliste nominée pour le Prix de l’inventeur européen
- L'Office européen des brevets (OEB) a nominé Laura Johanna van 't Veer pour son invention révolutionnaire dans le domaine du diagnostic du cancer
- Ce test, basé sur les gènes, permet aux femmes et à leurs médecins de prendre dès le début une décision informée quant au traitement du cancer du sein le plus adapté
- Cette nouvelle méthode brevetée réduit considérablement le recours à la chimiothérapie après la chirurgie
- D'Amsterdam à San Francisco: cette chercheuse néerlandaise, entrepreneur et pionnière dans le domaine du diagnostic du cancer, réside désormais en Californie
- Le Président de l'OEB, Monsieur Battistelli déclare : «Les tests génétiques prédictifs rendent possible le traitement individualisé du cancer du sein.»
Munich / Amsterdam, le 21 avril 2015 - Voir l'avenir : c'est enfin chose possible grâce à l'inventrice néerlandaise Laura Johanna van 't Veer (58 ans). Et ce pour l'une des maladies les plus graves qui existent : le cancer du sein. Son invention révolutionnaire, un test de tissus basé sur les gènes est à même de donner aux femmes, dans les premiers stades du cancer du sein, un pronostic précis et fiable leur indiquant si elles ont une prédisposition génétique de récidive, ou si leur rétablissement est possible sans chimiothérapie. Le succès a été remarquable jusqu'ici. Grâce à la méthode de Laura Johanna van 't Veer, de 20 à 30 pour cent des patientes atteintes d'un cancer du sein peuvent à présent renoncer aux traitements chimiques toxiques et agressifs. Pour son travail de pionnière, l'Office européen des brevets (OEB) a nominé Laura Johanna van 't Veer en tant que l'une des trois finalistes pour le Prix de l'inventeur européen 2015 dans la catégorie « Petites et moyennes entreprises (PME) ». Les lauréats de la 10ème édition du prix annuel de l'innovation seront annoncés lors d'une cérémonie qui se tiendra le 11 juin à Paris.
« L'invention de Laura Johanna van 't Veer marque une étape importante dans le domaine de la médecine personnalisée, car elle permet aux patients de choisir à l'avance un traitement adapté pour cette grave maladie qu'est le cancer du sein, sur la base du dépistage génétique », a précisé le président de l'OEB, Benoît Battistelli, alors qu'il annonçait les finalistes pour le prix de cette année. Et d'ajouter : « Sa méthode pourrait ouvrir la voie à des diagnostics plus pertinents également pour d'autres formes de cancer. »
La clé réside dans la génétique
L'invention de Laura Johanna van 't Veer constitue pour le moins un profond changement de paradigme dans l'identification des patients à haut risque de récidive du cancer. Dans les années 70, les scientifiques ne pensaient pas pouvoir constater un jour que l'anatomie du système vasculaire déterminerait la réapparition de tumeurs après le traitement du cancer. Or, Laura Johanna van 't Veer est la première scientifique à prouver l'hypothèse contraire selon laquelle la récidive post-cancer est une prédisposition génétique (théorie de la graine et du sol). La biologiste et son équipe de l'Institut néerlandais du cancer ont découvert en 2001 l'existence d'une signature ADN spécifique composée de 70 gènes pouvant indiquer si une patiente atteinte d'un cancer du sein était prédisposée à rechuter.
En faisant bon usage de cette découverte révolutionnaire, la scientifique hollandaise a mis au point un test véritablement révolutionnaire qui, sur la base d'un petit échantillon de tissu du cancer du sein, permet de mesurer l'activité des gènes spécifiques du cancer à l'aide d'une puce électronique. Dans les 10 jours suivant la réalisation du test, le degré d'agressivité d'une tumeur du sein peut être évalué. La mise en œuvre clinique de ce test a révolutionné le diagnostic du cancer.
Grâce au test, les quelques 1,7 millions de femmes confrontées à un cancer du sein chaque année (statistiques de l'Organisation mondiale de la santé) pourraient à présent bénéficier d'informations précises et nécessaires pour décider si elles sont prêtes à supporter ou non le stress physique et mental de la chimiothérapie. Sans l'utilisation de cette technologie, une patiente sur deux atteintes d'un cancer suivrait un traitement de chimiothérapie inutile auquel s'ajouteraient tous les effets secondaires. Pour les patientes dont le risque de cancers secondaires est faible, cette invention très bénéfique représente un bon en avant en matière de diagnostic. « C'est agréable de penser qu'elles n'auront pas à subir un traitement qui a tant d'effets secondaires » a déclaré van 't Veer.
Grâce à Laura Johanna van 't Veer, le temps où les médecins devaient poser un pronostic qui se basait uniquement sur la taille de la tumeur, l'âge du patient et le nombre de cellules cancéreuses divisées, est à présent révolu.
Le brevet ouvre la voie à un développement commercial réussi
Tirant parti du brevet de son invention en 2001, Laura Johanna van 't Veer et René Bernards, son partenaire de recherche ont fondé la société Agendia, qui, en 2004, a lancé le test génétique sur le marché sous le nom de « MammaPrint ». Aujourd'hui, le test a déjà aidé plus de 40 000 femmes dans 34 pays. Basée à Amsterdam et à Irvine, en Californie, Agendia est actuellement classée parmi les 14 plus grandes entreprises au monde de diagnostic moléculaire en termes de chiffre d'affaires, avec un effectif de 110 collaborateurs et un chiffre d'affaires de 10 millions € en 2012. Le marché des analyses génomiques devrait atteindre les 4,3 milliards € d'ici 2016.
La vie d'une inventrice entre San Francisco et Amsterdam
Quiconque espère rencontrer Laura Johanna van 't Veer durant son temps libre doit rester sur la brèche à l'international. Pour rester créative, l'inventrice passe son temps libre à faire de l'aviron sur la côte de San Francisco, la ville où elle se sent désormais chez elle et où elle travaille en tant que professeur au Département de médecine de laboratoire de l'Université de Californie. Néanmoins, vous pouvez également la trouver à faire de l'aviron sur le Bosbaan de sa ville natale d'Amsterdam. Elle y revient régulièrement avec son équipe internationale de scientifiques pour approfondir ses recherches contre le cancer, et mettre au point par exemple un nouveau profil de pronostic du cancer du côlon en cours de développement. Ses recherches en cours sont également décrites dans plus de 230 articles qu'elle a publiés dans diverses revues scientifiques de renom au cours de ses 20 années et plus consacrées à œuvrer dans ce domaine.
Ressources supplémentaires
- En savoir plus sur l'inventeur
- Consulter le brevet : EP1410011
Le début d'une nouvelle ère
Dans la série des découvertes et des méthodes révolutionnaires, l'invention de van't Veer a ouvert la voie à la médecine individualisée, qui permet aux patients d'avoir le traitement qui leur convient le mieux au moment du diagnostic. En savoir plus la médecine personnalisée.
- Les dix ans du Prix de l'inventeur européen : rétrospective des inventeurs et des idées qui ont changé notre quotidien
- À propos de l'Office européen des brevets (OEB)
- Étude sur l'impact économique des brevets et autres droits de PI
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