Philipp Koehn, Daniel Marcu, Kevin Knight, William Wong
Un modèle de traduction automatique (par ordinateur) qui utilise les probabilités mathématiques pour déterminer l’interprétation la plus probable de morceaux de texte dans plusieurs langues.
Allemagne, Roumanie, Royaume-Uni, USA
University of Southern California et University of Edinburgh
Computer technology
Grâce à Koehn et son équipe, les algorithmes informatiques n’analysent plus des segments mot par mot, mais basent leurs traductions sur des séquences entières de mots (phrases) pour déterminer l’interprétation la plus probable d’un texte donné. La traduction basée sur les phrases réduit les restrictions imposées par l’ancien système basé sur les mots. Alors qu’un mot peut avoir plusieurs significations potentielles (les ordinateurs ne peuvent malheureusement pas comprendre le contexte), les phrases n’en ont souvent qu’une seule.
Avec ses algorithmes mathématiques révolutionnaires, Koehn a rendu certaines des langues les plus obscures au monde compréhensibles pour chacun disposant d’un accès à Internet. Aujourd’hui, la plupart des grands noms de la traduction en ligne, notamment Google et Microsoft, ont intégré son modèle dans des services de traductions courantes tels que Google Translate et Bing.
Une industrie complète est née de l’invention de M. Koehn. La traduction automatique est utilisée par des multinationales orientées à l’export et des organisations internationales telles que les Nations unies et l’Union européenne. Des centaines de millions de dollars changent de main tous les ans sur les marchés des logiciels de traduction (575,5 millions de dollars en 2010, 3 milliards de dollars prévus en 2017). L’Union européenne dépense plus de 1 milliard d’euros en traduction chaque année.